Cette pièce de Schubert, à la fois tendre et douloureuse, réputée "facile à jouer", demande, au contraire, une réelle maîtrise, une concentration absolue, de la maturité. Paul Lewis, qui fut élève d'Alfred Brendel, est l'un des meilleurs interprètes du grand compositeur. Il nous offre ici un Allegretto sublimé, dans une version que je trouve supérieure à celle de son maître, dussé-je susciter le courroux des admirateurs du grand Alfred.
Tout Schubert est résumé en ces trois pages où alternent les sentiments les plus variés de l'âme humaine. C'est un "discours" musical exemplaire.