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" son indigente soupe sentimentale pour ascenseurs et gogos " |
Dans la dernière livraison de l'Obs, l'excellent Philippe Cassard, qui sait de quoi il parle règle son compte à l'escroc enbagousé, bouclesd'oreillé, peroxydé et tatoué, que l'on veut (son attaché(e) de presse, efficace, surtout) faire passer pour le pianiste d'un siècle qui n'est pas une médiocrité près. Je n'avais pas attendu cet article pour m'indigner, en privé, de l'accueil fait à cet ersatz de Liberace mâtiné de Richard Clayderman, que l'on désigne d'un désormais galvaudé "virtuose", quand, dans la jeune génération du piano français, il y a tant de vrais musiciens qui ont pour seule frime que la qualité d'un toucher ou une technique sans esbroufe, mais assurée.
Pour citer Cassard, "A son indigente soupe sentimentale pour ascenseurs et gogos, Pamart ajoute des bribes d'arpèges et des basses fracassantes pour singer (justement ! ndr) le virtuose. Le degré zéro comme exemple ? "
La grosse blague, pour paraphraser Cassard, c'est qu'on a étiqueté Sofiane Pamart comme "pianiste classique", et que ce garçon doit se prendre, toujours selon l'auteur de l'article (que je bénis d'avoir si bien transcrit mon sentiment) se prend pour l'Horowitz des temps modernes !
Enfin, le sensible intervenant de France Musique fait justement honte "aux ignares" de France Culture (!), France 2 (Le grand échiquier, pas moins !), et Arte (oui !) d'avoir "complaisamment relayé la daube de l'année." Si ce prétendu "pianiste" est maître dans l'art du sirop, il est balèze côté "promo". En ce qui concerne les jeunes musiciens, je m'en vais écouter Kantorow, Trifonov, Malofeev, Debargue et autres talents authentiques en guise de cure détox.
Cadeau
Un vrai pianiste :
De Lucas Debargue, on écoutera avec plaisir quelques Sonates de Scarlatti, ici : clic