Avec l’adoption de lois antidiscrimination et l’ouverture progressive du mariage aux couples de même sexe, l’homosexualité semble de mieux en mieux acceptée et défendue en Europe. Pourtant, les statistiques européennes sont sans appel : la quasi-totalité des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et transsexuels) se disent victimes de discriminations – harcèlement à l’école, exclusion, agressions physiques, menaces de mort. Dans l’est du continent, on pourrait presque parler d’homophobie d’État. L’un des partis au pouvoir en Lituanie, pays catholique et conservateur, soutient une loi visant à empêcher la "propagande" en faveur de l’homosexualité tandis que la municipalité de Vilnius a interdit la Baltic Pride. En Hongrie, où le gouvernement de droite nationaliste a fait reculer la visibilité des LGBT, leurs lieux de réunion ferment les uns après les autres. La France et l’Allemagne ne sont pas en reste : la peur du qu’en-dira-t-on et les préjugés restent ancrés dans les esprits, notamment dans les régions rurales ou les quartiers sensibles.
Peter Gerhardt, lui-même ouvertement gay, dresse un état des lieux glaçant. Donnant la parole à des victimes (dont Wilfred de Bruijn, agressé à Paris avec son compagnon en 2013) mais aussi à des homophobes notoires, son documentaire se veut néanmoins porteur d’espoir.
(Arte)
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Une rediffusion est programmée le lundi 1er juin à 8h55