La "cadence" est au concerto classique ce que le chorus est au jazz : c'est une partie d'un mouvement (le premier, en général) où le soliste joue réellement en solo, sans accompagnement d'orchestre, et peut ainsi montrer sa virtuosité ; comme dans le jazz, ou dans les parties solo des morceaux de Rock, la cadence, au départ, était totalement libre et le soliste pouvait, en respectant certaines règles harmoniques, laisser libre cours à son imagination jusqu'à ce que qu'un trille sonne la fin de la diversion et "rappelle" l'orchestre. Beethoven n'ayant pas apprécié certains délires de pianistes s'écartant un peu trop de sa conception des oeuvres, écrivit lui même des cadences pour ses 5 concertos.
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Un Fazil Say aussi inspiré qu'exalté Capture-maison |
On ne sait ce que le génie de Bonn aurait pensé de la cadence composée (ou improvisée ?) par un Fazil Say aussi inspiré qu'exalté : toujours est-t-il qu'au grand dam des gardiens du temple, sans doute, le pianiste turc nous offre ici un très grand moment de piano... moderne !